Il s'agit d'un refuge construit sur la pointe Gnifetti dans le massif du Mont Rose dans les Alpes italiennes et qui abrite une station météo à 4554 m d'altitude. Il s'agit en effet de la plus haute station météo d'Europe.
Le 25 janvier 2005, à 8h du matin, on enregistrait une Tn de -37,3°C ; tout comme le 29/01/2004 où l'on avait enregistré -35,3°C, on se rapproche du record de Tn abs. de -41°C enregistré au cours de l'hiver 1929. Il s'agit du record non officiel de température la plus basse enregistrée sur le territoire italien ; non officiel car les services météos italiens ont émis des réserves concernant les conditions d'observation de ce record. Ils préfèrent plutôt retenir comme record officiel national la température minimale observée à la station météo du Plateau Rosa (WMO 16052), située à 3488 m d'altitude, avec -34,6°C le 06/03/1971, devant la Tn de -34,0°C observée le 14/02/1956. Le début des mesures de cette station date de 1952. On peut noter que la Tx abs. est de +14,2°C le 02/07/1952.
Pour revenir à La Capanna Margherita, la température moyenne annuelle est de l'ordre de -12°C. De janvier à février, la Tm est de l'ordre de -18°C, la Tn moyenne de -21°C et la Tx moyenne de -15°C.
L'idée de construire un observatoire à très haute altitude (en "atmosphère libre") date de la fin du XIXe siècle. En effet, le professeur Tacchini, alors directeur de l'Office central de météorologie et de géodynamique à Rome, avait lancé le premier en 1880 l'idée de construire un observatoire au sommet du Mont Rose.
La construction de l'observatoire de La Capanna Margherita à 4554 m a débuté en 1893 et s'est achevée en 1904 : il devint alors l'observatoire météo le plus haut du monde. La première guerre mondiale a interrompu son activité, mais il fut ensuite rénové et refonctionna en 1926. Puis en 1940 à nouveau, avec la seconde guerre mondiale, il fut fermé. La réouverture du site fut alors décidée en 1952 sous l'égide du Ministère de l'Agriculture avant sa fermeture définitive en 1958.
Il faut souligner la détermination sans cesse éprouvée des Italiens à maintenir des sites d'observation à haute altitude, dans des conditions souvent extrêmes. Toutes les données accumulées au cours de plusieurs décennies constituent le patrimoine météorologique italien, un patrimoine scientifique inestimable, que l'on doit à des hommes de conviction et qui ont fait véritablement figure de pionniers.
Pour plus d'infos (sur la station du Plateau Rosa notamment), un peu de lecture sur l'excellent site italien Nimbus ("excellent", comme le sont souvent les sites italiens !) : www.nimbus.it
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