Rappelons qu’en matière de records de hautes pressions atmosphériques réduites au niveau de la mer, la Commission de climatologie de l’OMM a décidé en 2012 de distinguer deux catégories de stations météorologiques en fonction de leur altitude : celles situées au-dessus de 750 m d’altitude et celles situées en dessous. En effet, l’altitude élevée de certaines stations rend la réduction/simulation barométrique au niveau de la mer finalement peu significative (d’autant qu’elle peut différer selon la méthode de calcul utilisée) et ne permet pas véritablement les comparaisons. En d’autres mots, plus l’altitude de la station est élevée et les inversions thermiques marquées, moins la réduction barométrique au niveau de la mer est significative, le poids calculé de la colonne d’air entre 0 m et l’altitude de la station n’étant finalement que fictif.
Au regard de la classification de l’OMM, le record mondial pour les stations situées en dessous de 750 m d’altitude est toujours détenu par la station russe d’Agata (261 m) avec une pression réduite au niveau de la mer de 1083,3 hPa le 31 décembre 1968 (12h UTC).
Pour les stations situées au-dessus de 750 m d’altitude, le record est détenu officiellement par Tosontsengel, station située dans le nord-ouest de la Mongolie à 1724 m d’altitude : l’OMM a retenu la valeur de 1084,8 hPa le 19 décembre 2001 (après correction de la valeur initiale de 1085,6 hPa), puis la valeur de 1089,1 hPa le 30 décembre 2004.
Depuis 2004, des valeurs supérieures ont été avancées à plusieurs autres reprises à Tosontsengel et dans d’autres stations de Mongolie, mais sans être encore validées à ce jour : en particulier en janvier 2016 avec jusqu’à 1099,8 hPa à Tsetsen Uul le 24/01 (0h UTC) [6 jours plus tard, la température était descendue à -52,8°C le 30/01 dans cette même station avec une pression de 1098,9 hPa à 18h UTC] !
> Toutes ces valeurs sont répertoriées sur notre page dédiée aux records de hautes pressions atmosphériques dans le monde.